Le choix radical du respect de soi
« On ne peut pas toujours choisir ce qui nous arrive, mais on peut choisir de rester ou de partir.«
L’illusion du “pas de choix”
Combien de fois entendons-nous des personnes dire : « Je n’ai pas le choix » ?
C’est un mensonge que nous nous racontons pour éviter la responsabilité.
En réalité, face à chaque situation, il existe deux possibilités fondamentales : partir ou rester.
Cela peut sembler brutal. Mais réduire une situation à ce dilemme permet de la voir avec une clarté nouvelle.
Rester, oui, mais alors en conscience.
Partir, oui, mais avec le courage d’assumer.
Tout autre discours n’est souvent qu’un habillage de nos peurs.
L’expérience vécue : choisir son air
Il y a peu, j’ai été témoin d’une scène lourde : un couple se déchirant devant moi.
L’homme, raciste et insultant. La femme, agressée, presque effacée, inaudible.
J’aurais pu intervenir, hurler, prendre parti. Mais cela aurait été me perdre dans un conflit qui ne m’appartenait pas. J’ai choisi une autre voie : je suis parti respirer mon propre air.
Partir, dans ce contexte, ce n’était pas fuir. C’était refuser que la violence extérieure devienne violence intérieure.
C’était reconnaître mes propres limites et préserver mon intégrité.
Partir : un acte de fidélité à soi
Quitter une situation qui nous abîme, ce n’est pas tourner le dos aux autres. C’est se tourner vers soi, vers ce qui est juste et vivable. Partir, c’est refuser de se soumettre à la toxicité, à l’injustice ou au mépris. C’est dire non à ce qui nie notre humanité. Cela peut vouloir dire quitter une relation, un travail, un projet, une amitié. C’est douloureux, mais c’est parfois la seule manière de continuer à respirer.
Rester : un choix courageux si c’est juste
Rester, à l’inverse, peut être un acte immense de courage… si cela est aligné. Rester, ce n’est pas subir. Ce n’est pas se sacrifier. C’est parfois choisir de s’engager, de réparer, de traverser une crise, de se battre pour une cause ou une relation.
La clé, c’est de se demander : est-ce que je reste par peur ou par justesse ?
Ce dilemme dans l’accompagnement
Dans mon travail d’accompagnement, ce dilemme apparaît constamment :
- des personnes hésitent à rester dans une entreprise où elles s’éteignent.
- d’autres questionnent leur couple, partagé entre fidélité et survie intérieure.
- certains sentent que leur corps, à travers le stress, leur crie de partir alors que leur mental leur dit de rester.
Mon rôle n’est pas de dire quoi faire. C’est d’aider chacun à discerner ce qui est juste pour lui.
Le lien avec la justesse de la présence
La justesse de la présence, c’est être capable de se poser cette question : est-ce que je suis fidèle à moi-même dans ce choix ? Rester ou partir n’est jamais neutre. C’est toujours une prise de position face à soi. Et ce choix, assumé, est déjà une victoire : il nous redonne notre place.
Partir ou rester. Deux mots, deux portes. La vie ne se résume pas à un calcul de confort ou de peur. Elle s’éclaire quand on ose choisir.
Et vous, aujourd’hui, dans votre vie professionnelle, personnelle, relationnelle : êtes-vous en train de rester… ou de partir ?
Pour explorer cette question avec moi :




